De l'alcôve aux barricades

Auteur(s) Brugerolles, Emmanuelle (Directeur) ;Fondation Custodia (Editeur scientifique) ;Ecole nationale supérieure des beaux-arts (Paris) (Editeur scientifique)
Titre(s) De l'alcôve aux barricades [Texte imprimé] : de Fragonard à David : dessins de l'Ecole des beaux-arts : exposition, Paris, Fondation Custodia, 15 octobre 2016-8 janvier 2017 / organisée en collaboration avec l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris ; catalogue sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles.
Editeur(s) Paris : Beaux-arts de Paris éditions : Fondation Custodia-Collection Frits Lugt, DL 2016 (42-Saint-Just-la-Pendue : Impr. Chirat).
Résumé Une des plus grandes collections de dessins français exposée à la Fondation Custodia. Réputés pour leur précieux fonds de dessins régulièrement montré au Cabinet des dessins Jean Bonna, les Beaux-Arts de Paris s’associent avec la Fondation Custodia pour présenter cet automne, dans le cadre de son Bicentenaire, l’un des volets les plus prestigieux de sa collection au 121 rue de Lille. L’exposition « De l’alcôve aux barricades », comprenant 145 dessins, est l’occasion de dresser un panorama historique ambitieux de l’art du dessin de la fin du règne de Louis XV à la Révolution. Elle précède de quelques mois un ensemble d’événements patrimoniaux et contemporains qui visent à porter un regard original sur le conservatoire et le laboratoire que constituent les Beaux-Arts de Paris, partie prenante de l’histoire artistique, culturelle et intellectuelle de son temps depuis deux cents ans. L’exposition est un préambule au premier volet de ce programme exceptionnel qui traite du thème de la République. Du rococo au néo-classicisme : une période historique singulière L’exposition « De l’alcôve aux barricades » décrit la période singulière de l’histoire de l’art qui voit la transition du rococo au néo-classicisme.Les œuvres sélectionnées permettent de mettre en lumière une époque particulièrement riche de bouleversements historiques, caractérisée par le passage de la royauté à la République : un monde qui bascule du lieu de la cour où évolue la noblesse, à l’espace de la rue où prime la notion de citoyenneté. Les arts ne sont pas en reste, qu’il s’agisse de la peinture d’histoire ou de genre, du paysage ou encore des arts décoratifs, et surtout de l’architecture. On assiste aux changements multiples des goûts : ainsi du rocaille que l’on délaisse au profit d’un style à la grecque, ou des sujets mythologiques mièvres et sensuels que l’on abandonne en faveur de scènes tirées de l’histoire romaine, propres à raviver le courage des patriotes. Ces évolutions qui renouvellent profondément l’art de la fin du XVIIIe siècle incarnent et symbolisent les préoccupations du temps et les mutations qui le caractérisent. Des courants romantiques se manifestent déjà, notamment dans le domaine du paysage où l’on voit apparaître la nostalgie de la nature et la recherche de lieux sauvages. Un nouveau vocabulaire architectural et décoratif s’impose, associé aux techniques scientifiques alors en cours. Enfin, la ville se transforme pour offrir à la population un urbanisme plus planifié et des bâtiments publics où s’instaure une vie sociale et culturelle plus importante. Une lecture dense aux multiples facettes Beaucoup de chefs-d’œuvre – dont un grand nombre sont inédits – sont réunis pour la première fois dans le but d’évoquer cette diversité de styles. Procurant un aperçu très dense d’une période artistique donnée, cette diversité se lit également à travers la carrière des artistes : on y suit leur formation aux Beaux-Arts de Paris, leurs séjours en Italie comme pensionnaires à l’Académie de France à Rome, et leur retour en France pour répondre aux commandes royales, puis de la République et de l’Empire. Cette variété de styles s’exprime encore à travers les sujets et les techniques : pierre noire, sanguine, graphite, lavis brun ou d’encre de Chine rivalisent avec l’aquarelle et la gouache. Du dessin d’étude, on passe peu à peu aux dessins de grand format préparatoires à des projets ambitieux de peintures, de sculptures, de mobilier, de bâtiments. Le dessin permet ainsi d’embrasser tous les arts et d’être au cœur de la pratique artistique mais aussi du processus de création dans une société en pleine mutation. Aux origines de la collection des Beaux-Arts de Paris Puisant leurs origines dans la création de l’Académie Royale de peinture et de sculpture en 1648, les Beaux-Arts de Paris conservent un ensemble unique d’œuvres liées à la formation des artistes, plus particulièrement les académies dessinées, feuilles exécutées devant le modèle vivant. Outre ce corpus historique lié à l’enseignement, les Beaux-Arts de Paris ont bénéficié dès le milieu du XIXe siècle d’importantes donations qui ont permis de réunir des chefs-d’œuvre de maîtres français, tels qu’Hubert Robert, Fragonard, David, Ingres... L’association Le cabinet des amateurs de dessins de l’École des Beaux-Arts créée en 2005, a également contribué à combler d’importantes lacunes du fonds. Son précieux soutien et ses choix d’acquisition perspicaces permettent aujourd’hui d’offrir une vision particulièrement riche de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Un partenariat de qualité exceptionnelle La Fondation Custodia abrite depuis plus de 70 ans un ensemble de dessins, peintures et estampes qui rivalisent avec ceux des plus grands musées du monde. Créée en 1947 par Frits Lugt et son épouse To Lugt-Klever, éminent spécialiste du dessin ancien et de l’histoire des collectionneurs, la Fondation Custodia siège dans l’hôtel Turgot, construit en 1743. Depuis sa création, elle collabore avec les grandes institutions culturelles internationales et apporte son concours à de nombreuses expositions et publications françaises. Elle constitue ainsi un partenaire artistique et scientifique de premier plan. Tout récemment, avec l’arrivée de Ger Luijten comme directeur, la Fondation Custodia a élargi le domaine des expositions qu’elle organise. Il ne s’agit plus aujourd’hui d’y montrer uniquement l’œuvre des artistes de l’École du Nord, mais de proposer au public de découvrir le travail d’artistes européens. Les Italiens étaient à l’honneur en 2015 avec Raphaël, Titien, Michel-Ange. Dessins italiens du Städel Museum de Francfort. À l’été 2016, c’est le tour des danois avec la première exposition monographique en France du maître de l’Âge d’or danois, C.W Eckersberg (1783-1853). Ce sont, à présent, les trésors du fonds de dessins français des Beaux-Arts de Paris qui sont mis à l’honneur. Les liens entre la Fondation Custodia et les Beaux-Arts de Paris, tissés à l’occasion de l’inventaire des dessins hollandais conservés aux Beaux-Arts constitué par Frits Lugt, remontent à 1950. En 2014, les Beaux-Arts de Paris accueillirent Mària van Berge-Gerbaud, précédente directrice de la Fondation, qui collabora au catalogue scientifique de l’exposition L’Âge d’or du paysage hollandais. Il était donc tout naturel que la Fondation Custodia bénéficie à son tour des atouts de la collection des Beaux-Arts de Paris pour un projet d’envergure. Beaux-Arts de Paris Directeur : Jean-Marc Bustamante Chef du département du développement scientifique et culturel : Kathy Alliou Responsable du service des collections : Anne-Marie Garcia Commissaire de l’exposition : Emmanuelle Brugerolles.
Notes Bibliogr. p. 373-393. Index.
Sujet(s) Gros, Antoine-Jean (Peintre d'histoire ; 1771-1835)
Greuze, Jean-Baptiste (Peintre, graveur et dessinateur ; 1725-1805)
Ecole nationale supérieure des beaux-arts (Paris) ** Catalogues
Dessin ** 1500-1800 ** Catalogues d'exposition
Dessin ** France ** 18e siècle ** Catalogues d'exposition
Dessin ** France ** 19e siècle ** Catalogues d'exposition
Indice(s) 741.944 0903074740
[Exposition. Paris. Fondation Custodia. 2016. 2017]
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